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A l’heure où nous commençons à entrevoir la lumière au bout du tunnel, après avoir connu la pire récession de l’histoire, il est intéressant de s’arrêter un instant sur le retour au premier plan politique de deux anciens banquiers centraux et pas de moindre.
En effet, suite à l’élection de Joe BIDEN, celui-ci a confié les rênes du secrétariat au trésor à l’ancienne présidente de la FED JANET YELLEN. Fin janvier c’était au tour de MARIO DRAGHI d’être appelé pour former un gouvernement d’unité nationale suite à la démission du premier ministre GIUSEPPE CONTE.
Ces deux nominations sont une excellente nouvelle (surtout en Europe) pour notre économie et nous confortent dans une sortie de crise rapide et soutenue.
Pourquoi ?
Ces deux banquiers centraux et plus particulièrement MARIO DRAGHI (surnommé “Super MARIO” depuis le redressement de la zone euro entre 2012 et 2019) ont été les artisans des taux négatifs et les pompiers de service au grè des crises.
Celle que nous vivons, crise sanitaire à la base, a été circonscrite grâce à l’action rapide et sans précédent des banques centrales. Mais l’action des banques centrales ( faire tourner la planche à billet) a trouvé ses limites, et surtout pourrait avoir des effets néfastes à long terme. “On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif ” .
Pour négocier au mieux notre sortie de crise et éviter de reproduire certaines erreurs du passé, les projecteurs se sont déplacés des banques centrales vers les gouvernements, des politiques monétaires vers les politiques budgétaires qui doivent être coordonnées pour être efficaces. Sans coordination de ces deux politiques , aucune relance durable n’est envisageable, on se souvient tous des politiques d’austérité menées en Europe post crise 2008 qui ont conduit à la crise de la zone €uro 3 ans plus tard.
Qui de mieux qu’un ancien banquier central donc pour mettre en œuvre les plans de relance nécessaires à la sortie de cette crise. Je vois plusieurs avantages à ces nominations :
La compétence, ils ont été les artisans de la mise en place des taux négatifs et ont une parfaite connaissance de l’économie, une coordination plus étroite entre les gouvernements et les banques centrales. Super MARIO va renforcer la crédibilité de l’Italie vis à vis des pays du nord de l’europe et lui permettre (mais aussi aux autres pays du sud, y compris la France) de se concentrer sur la mise en place de plans de relance et ainsi remettre à plus tard les critères dit de MAASTRICHT dans un climat apaisé.
Vous l’avez compris, les voyants sont aux verts pour une reprise vigoureuse, gageons simplement que le banquier central devenu politique, n’en fasse pas et se concentre sur ce qui connaît le mieux, à savoir l’économie.